Lettre ouverte...
Ce courrier, dit de “reprise“ prend l’allure, la forme d’un édito, d’un positionnement.
Il s’agit en effet, surtout d’un constat, un regard sur un événement qui n’aura pas lieu.
Il est temps de dire le pourquoi ! Il est temps aussi de
se Hérisser !
En fin de parcours je remets le couvert. Je ne m’étais pas soumis mais j’avais pris ces aléas comme un passage un peu normalisé. Aujoud’hui
Raz le bol ! j’ouvre un débat !
Ces aléas vécus, gentiment identifiés comme étant les méfaits de l’alternance démocratique: les projets artistiques balayés de coups de traits faciles dans l’indifférence les lendemains d’élections, en particulier les municipales ! Je dis donc ma colère dans ce digest que je rends public.
Hérissons-nous ! En effet il est question de l’annonce d’un retrait de ma part,
retrait d’une donation faite à la ville de Bagnères de Bigorre, (acceptée par un Conseil Municipal en 2010). Voir quelques docs. de l’époque, presse papier et télé locale /régionale /et plus).
Cette
Donation fut faite en complicité, avec le Maire de l’époque Rolland Castells (voir en particulier film FR3, (voir page vidéo), et blog. Emission culture, Journaliste Sandrine Morch, et un reportage, émission sur thème : culture sur l’ensemble de la Chaine-Pyr à Luchon, réalisateur/journaliste : S Lacareau. Projet volontariste qui venait après une longue réflexion.
Projet de Fondation au départ, le soutien, l’engagement du Maire Rolland Castells a contribué à un premier acte fondateur. Lequel prenait en compte ma seule exigence, (signature faite en public, musée Salies le 24 juin 2011 ).
Cette
Donation était le moteur devant contribuer à la création d’un outil d’intérêt général ayant pour titre générique originel : “Observatoire d’un Musée Art Moderne et Contemporain“. Cela après un constat d’évidence que ce type de structure n’avait pas d’existence dans les Hautes-Pyrénées.
Seul «territoire» de la Chaine versant Espagne et France) figurant dans cette situation. La Donation étant, devenant donc, un moteur déclencheur de ce futur projet, lequel a connu quelques aléas, qui l’ont fragilisé légèrement (?).
Le décès du Maire, puis de l’architecte Philippe Guittton, qui avait mené déjà bénévolement son exercice, dans le groupe de travail que nous avions formé depuis le début (recherche pour une fondation etc…) et un travail de fond, autour des anciens locaux de l’Observatoire (toujours en jachère, dans un des plus beaux sites de la Ville ; !’œuvre d’un architecte toulousain émule de Le Corbusier.
Mais aussi le décès de notre fils Sylvio Brianti, qui fut porteur de nombreux projets liés aux Arts Plastiques, spécialiste avéré de la “Figuration narrative“ etc. et les nombreuses actions qu’il mena depuis Bagnères, et qui fut contractuellement nommé pour dégager les lignes de force de cette réalisation d’avenir.
Consultez son premier contrat/ville (!) II mena l’essentiel de ce travail en déposant un avant-projet, d’ordre programmatique. Je souhaitais rester simple Donateur. Il me fut demandé de façon nette par les deux Maires (R. Castells et son successeur JB. Sempastous,devenu par la suite Député, et ayant maintenu alors son soutien au projet)… de rester proche du projet et de faire jouer mes “savoirs“ et réseaux….
Avant cette Donation, il y avait eu durant plusieurs années un groupe de réflexion que j’avais constitué, et qui avait déblayé le terrain, c’était pour moi une initiative d’artiste qui dépassait nettement mon activité, l’exercice de mon métier, de ma personne.
Autant de préoccupations qui découlaient certes naturellement de ma manière, de mon positionnement d’artiste. Par ex. et cela d’évidence, sur la transmission, sur le mécénat, etc., mon approche sur la “
Fortune Critique“, mes recherches sur cette thématique en Toscane pour épauler aussi une création dans les années 85 à 89, année de mon repli de la vie dite publique (sic), etc.
Il y avait du grain à moudre, mais plus encore « il s’agissait d’opérer par la preuve. Ce qui reste chez moi mon principal souci…
Donc la nouvelle municipalité de Bagnères et son maire actuel, lequel a tergiversé, et n’a plus avancé. L’évitement fut sa conduite principale. S’installant dans une pitoyable inertie. Plus de mention sur ce projet. Manière peu élégante, discourtoise certes à mon égard. Mais cela reste pour ma part un second rideau.
N’obtenant plus de contact, un constat fait aussi lors des dernières élections, ce projet n’ayant pas été cité une seule fois par cette équipe !
Ce silence fut pour moi une forme de réponse à mon attente qui fut toujours modérée. Je me suis accordé un temps de réflexion, dont acte. J’ai fait parvenir un courrier que je vais rendre public. (blog…)
Octobre 2021 donc, en essayant de faire court : 2010/11, pour mémoire Il y a eu un vote d’un Conseil municipal de l’époque. année 2010. (Voir “La Dêpêche“ et autres médias locaux et régionaux et quelques petits papiers nationaux).
A l’origine il était convenu qu’il faudrait un temps de 10 ans environ, temps raisonnablement nécessaire pour donner corps au projet : Approches administratives, recherche des moyens, diversification mesurée pour donner identité à cette structures (avec notamment par ex., un travail déjà entrepris, et de nature mémorielle sur la présence de la sculpture en notre petit pays, exercice de Sylvio Brianti, bilan d’état d’Etudes parmi d’autres, possibles …
Plus de 10 ans ont passé…. Si à l’origine nous avions pensé qu’il faudrait raisonnablement ce temps pour acter un projet de cette nature. L’impasse à ce jour est réelle.
J’abandonne et je vais chercher des ailleurs. Je réfléchis à une donation type projet artistique et testamentaire. Qui en veut ?... Des contacts ont déjà lieu… Des regrets ? Oui, bien sûr… Mais pas de crise nocive, un arrêt brutal stupéfiant…
Plus de 15 ans ans sur ce sujet. Beaucoup d’énergie déployée, de belles rencontres…On apprend en pratiquant le quotidien, le collectif, la confronte, elle, demeure essentielle, elle est positive, le débat est lui nourricier… mais aussi on repère vite les taiseux dangereux, les complotistes cachés (?)
Bref l’envers du décor fait partie de l’ensemble, Il ne faut pas l’oublier Gardarem lo moral ! Toujours cet adage de l’ami Félix Castan
“on n’est pas le produit d’un sol, on est le produit de l’action que l’on y mène“. J’étais devenu bagnérais par hasard, mais j’ai toujours eu besoin des ailleurs, le “on est né quelque part“, dit la chanson, cela suffit pour s’accomplir. Et aller jusqu’au bout. Une page tournée n’est pas forcément la fin du livre.
Il est à a mode d’effacer l’avant, j’aime le présent quand il est fabrique d’avenirs ! Ce jour, dimanche 2 octobre 2021, jour de l’écrit de ce digest, je suis naturellement amené à citer les aléas vécus de manière récurrente dirait un ami initié.
Les méfaits de ce que nous nommons l’
alternance démocratique, car cela est l’objet principal de cet EDITO.
Et ma colère gronde sourdement…
Donc il est préférable d’ouvrir le débat. J’y convie tous les plasticiens ! Car d’évidence ce problème évoqué, qui relève un peu, pour une grosse part, du quotidien vécu d’artistes. (de certains…!) Pas ceux qui font, finissent carrière à Dubaï, et dans tous le coffres-forts épars sur notre planète. Cela m’amène à déplacer le sujet. Au terme, au final proche d’un long parcours artistique.
Je me souviens que j’ai admis dès mes début, très jeune, que moi artiste, nous artistes, nous devrions nous faire, nous adapter à ce passage obligé, celui de devoir apprendre à passer les obstacles, les jugements des publics, des critiques, des pouvoirs en place.
Présentement aussi des maitres à penser l’Art, les grands mécènes éclairés (sic) et leurs fondations argentées, sur papiers glacés, et porteurs de leur richesse qui font et dé/fonds.Des autoritaires qui censurent, qui briment l’expression artistique. Des ignorants embusqués et de ce fait dangereux.
Sujet passionnant qui m’amena à me confronter au passé, et vivre au présent ces parcours tortueux. J’ai mêlé ces approches, notamment en allant sonder le pays dans lequel est né le mécénat (moderne) de ce que je nommes, le début de l’ère de l’Art moderne : la Renaissance.
En allant en Toscane, c’était à l’époque de V. G. D’Estaing qui prônait l’aide aux artistes, : « trouvez de l’argent privé… et l’Etat complétera.! Et ma rencontre éclairée avec Daniel Arasse à Florence et plein d’autres compétents. J’ai appris une autre manière,
C’est cette présence, cette nécessité qui m’amena au “
Progetto, Voyage à Pontormo“ soutenu alors par D.Baudis Maire de Toulouse…et surtout à l’initiative de Denis Milhaud, alors Conservateur des musées de la Ville, et des Ediles florentins, que j’ai pu porter ce projet
qui m’occupa (avec d’autres opus), durant plus de trente ans… Qui me permit d’occuper la villa Demidoff à Florence, les Augustins à Tlse… puis les Jacobins, en 2010/11, avec : “mémoire’s de voyage“, soutien de la Municipalité Pierre Cohen… Et l’aide De Pierre Lacaze et le final de cet opus qui devait se faire à Toulouse, ma ville de cœur, et la ville de Bologne, projet déposé en2013, au titre générique de: “
Logeons, longeons les frontières“ (l’avant-première fut monté à l’Escaladieu, hiver 2017). Merci au Conseil Départemental des Htes-Py. Mais là aussi à Toulouse, je fus évincé après les élections, autre équipe et promesses saccagées.
Vous en voulez d’autres, soit : une ville du Sud-Est, où j’avais posé mes frasques, fresques, masques, dans un quartier / 5000 habitants, durant un long temps ! Avec les services sociaux, les maternelles, les divers centres etc., et le jour de la signature pour un projet de ville, annulation par un Maire autoritaire…. J’en ai d’autres dans les tiroirs… mais restons positifs,
soyons ZEN !
Octobre 2021 : j’invite ce Maire de proximité à venir « Zieuter la mini fresque posée sur la façade de notre logis, à Pouzac…(devant la préserver en attente de travaux..) j’y narre un partie de mes voyages dits artistiques et cite des lieux où j’ai porté mes hardes. II y en a d’autres dans lesquels je fus reçu avec bienveillance, contacts pros./propres…, corrects donc, pas toujours faciles…
Transparent, mais sans crainte, dialogue/dialogue, transparence… Comme d’autres, j’ai été soumis aux concours, type commande publique ! j’en ai perdu, j’en ai gagné, réalisé une trentaine, c’est la vie.
Anecdote pour finir, une élue amie, m’a dit il y a quelques mois : Vous savez… on est petits, on n’a pas les moyens…etc, alors ce projet comment faire ? Réponse : Voir le nombre de lieux créés en grande Occitanie (la vraie, question d’Histoire et non de frontières ! C’est autre chose… Je préfère «pays», vallées, replis, paysages et villes d’accueil, de partages. Et leur pugnacité… pour conclure… je vais dresser la liste de ces villes, petites villes, villes naines…
C’est pas bien Brianti. Allons donc, ceux qui ont su trouver la manière et les moyens adéquats, moyen pour dimensionner un tel projet à leur identité, leur mesure, leur envie, !eur savoir-faire. Les élus, ceux qui se sont pliés à la formation permanente.
Beaucoup de réussites de petites cités décomplexées…, elles ont leur place dans tout l’espace où il y a des vivants, villes nichées à l’ombres des métropoles.
A ce sujet je peux fournir un document, solidaire de quelques uns : nous avions diffusé un projet de Centre d’Art de Région, ayant mission de servir aussi les initiatives en Région. Sorte de maillage.
Ce fut un doc, alors parmi d’autres, qui permit une réflexion, et qui précéda les Abattoirs ! et qui circula en Région… Stupéfiant ! Et oui, Il y a eu un Avant, Bagnères en était. J’en profite pour évoquer Theodorakis… décédé récemment, j’écrirais prochainement cette aventure,
le temp efface les scories inutiles. La macération est un précieux outil pour aller plus facilement au récit épuré ! à la peinture aussi.
Vous avez dit “
figuration narrative“ ? Donc on va remettre le couvert. Il y a le quotidien des villes, on le gère, l’avenir lui exige de l’initiative, de l’investissement, des projets. Adaptés au besoins certes ,mais aussi des projets d’avenir pour l’essentiel.
L’ESSENTIEL... Y mettez-vous la Culture ? Celle pour le plus grand nombre, ceux de l’ombre, les exclus, les fragiles dépossédés ? Conclusion : j’aurai aimé un débat du genre : ce projet n’est pas recevable pour telle cause…, « on a pas les épaules…c’est pas bon pour l’économie de notre ville. (ville touristique, ville d’accueil…, thermalisme etc.)“
La Culture n’est pas l’essentiel ! La liste des impossibles est longue.
En la matière le silence est inquiétant. Courage SVP.
Jacques Brianti
45 avenue de la Mongie 65200 Pouzac