EDITO janvier 2020

Expos dites “impromptues“,
le point sur la donation,
objet : Livre blanc.



L'être de l'Atelier/ décembre 2019/ Janvier 2020.
Refaire surface et vous souhaiter une bonne année.
Je reprends le clavier...! Je n'en suis pas fana... à dire vrai cela n'est pas mon métier. Comme nous tous, (prudence : ma génération!) je m'y suis mis ! Cette année 2019, je fus occupé par la mise en place de ces expositions dites impromptues, (de mai à décembre!) un peu la tête dans le guidon, et de la grosse fatigue, mes proches connaissent mon positionnement par rapport à cet état « FATIGUE ! ». État qui me paraît parfois être nécessité maline ! Nous en reparlerons. Année bizarre, les problèmes qui nous apparaissent très personnels sont induits, il ne faut pas l'oublier, par des forces extérieures qui nous concernent tous. La crise est là, elle est robuste, elle fait liane, enveloppe invisible et nuisible, elle est indicible parfois. Le débat nous fut confisqué ! C'est un peu ça le problème, opinion personnelle, mais semble-t-il fortement partagée ! Le débat ne se décrète pas, il se vit ! Vie au quotidien. On ne doit pas accepter l'anesthésie de la confronte, saine ADN de notre démocratie, sans risquer un avenir morose, car les chemises brunes, elles, attendent tapies dans l'ombre.
À bon entendeur...,

Crise pour les artistes ?
Oui de bien entendu !!! Et patati et patatras ! Nombreux le savent, mon statut d'artiste fut subtilement écorné... vieille affaire qui me coûte encore ! Cependant pas question de sombrer dans un corporatisme désuet. Faire grève ? Comme dans les hôpitaux ? Gréviste de cœur, mais présence dans mes ateliers ! À chacun ses pratiques spécifiques. Respect aux « spéciaux ». Il est important que les artistes restent actifs. En amont de cette manière (expos. impromptues), j'ai usé du mot «remontada» emprunté au monde sportif, élément de langage convenu, pour exprimer la nécessaire bataille pour sortir du Noir, du « fond ! » Il y avait du vrai, du bon dans cette initiative.
BILAN : Je me contente d'un bref retour en arrière et par réaction, face à l'inertie de quelques institutionnels défaillants, ne répondant plus à des sollicitations formulées dans les règles, courriers estampillés à la norme requise ! Et je donne du sens à « sollicitation ». En ce qui me concerne, ce sont des dépôts de projets, qui sont devenus, hélas, depuis quelques temps des « objets » sans réponse. Mépris exprimé, le silence est arme absolue du déni camouflé. Je ne sais ? L’évitement est de mode commode. Incompétences révélées ? Allons donc ! Ou, pensant à Anna Karina ces jours-ci décédée, et son célèbre «j'ché sais pas quoi faire.. » de Godard, Pierrot pas si fou que ça ! Quel est le but à atteindre ?

Ceci est la bonne question :
Nous les « petits » (territoires) qui sommes, seraient, serions affamés, dévorés, par les divers ogres Métropolitains. Certes il y a du vrai, du grain à moudre, c'est un constat d'évidence. Il faut s'en préoccuper... Mais pourquoi cette pleurnicherie entendue..., prétexte pour ne pas batailler, ne pas oser, et ne pas envisager, ne pas vouloir examiner à minima des faisabilités, les possibles, tous les possibles pour la survie de nos territoires, la ruralité.etc. Notons que nous (!) savons, imaginer, construire par exemple, « une balustrade » pour appréhender le vide ! CQFD ! Je n'y suis pour rien... !

Devinette ?... Le vide serait-il en nous ?
Le « je sais pas quoi faire » est remplacé par « nous n'avons pas les moyens, nous n'avons pas les réseaux, nous n'avons pas les compétences... », noria qui déverse ses mots, en vis sans fin etc. Complexe provincial perpétué... ?

Brianti tu tacles ? Ben non. Je n'en ai pas envie, ni besoin.
Je précise cependant : Il n'y a pas eu de réponse à des « Projets » matériels construits, déposés, c'est certes l'essentiel de notre job de créateurs (hum...). Mais il y a eu aussi des simples propositions contributives, faites à divers décideurs, élus... apports au débats (souhaités, mais non nommés : « grand débat » !). Cela aussi relève de nos métiers. Pour exemple la « transmission » et bien d'autres sujets encore, j'en garde pour plus tard. Même pas droit à un accusé de réception. Mais on ne va pas s'écrouler pour si peu... Alors « Secours pour soi-même ? ». Pour rester debout, et sans amertume, qui nous le savons est mauvaise conseillère. Ce fut donc ces cinq expositions dites impromptues (liste dressée pour mémoire, voir mon site). Expositions faites avec la complicité d'amis, de personnes attentives. Dans leur grande diversité. Et parfois avec des petits moyens. Mais avec des idées. Merci à eux. Bilan positif, initiative qui a facilité une suite active sur le plan strictement artistique. J'ai trouvé dans cette manière de faire, de fortes entrées sur mes pratiques à venir, et des envies de poursuivre, d'aller au bout, jusqu'au bout ! Depuis aussi, une mise en ordre de propositions éparpillées sur la « fortune critique » qui devrait, va faire l'objet d'un ouvrage, si le temps ne nous réserve pas une forte marée, déferlante imprévue, d'autres aléas inopinés, donc inconnus à ce jour. Prudence !! Il y a d'autres écrits en attente. Savoir aller dans ces, mes armoires et « consultater » des dessins, beaucoup de desseins...
... En se méfiant du piège tendu : Ne plus pouvoir fréquenter l'atelier : c'est à dire ne plus pratiquer « le faire ». Vraiment que du plaisir. Les publics rassemblés durant cette sorte de « va et vient » en « je sais quoi faire ! » Et en toute proximité territoriale ! Proximité qui m'a aussi remobilisé sur le projet de Donation à la ville de Bagnères

Où en suis-je ? Où en est-on de cette affaire ?
Pouvant comprendre, concéder qu'elle ne présente pas, n'a plus d'intérêt pour la Collectivité, ou impossible à mettre en œuvre.
Cependant tout projet, fut-il artistique, a sa stratégie. Ce projet est partie importante de mes préoccupations professionnelles premières, de fin de vie... Et suppose des réponses cohérentes, cela pour me permettre d'assurer mon parcours et aider à une transmission apaisée !
Les contacts in fine, ont été peu productifs avec cette municipalité, contact donc en panne depuis le printemps. Or, la période qui s'annonce m'oblige à recadrer ce projet. Voire d'envisager une autre issue. La « proximité », ce vécu récent que j'ai pratiqué cette année me conforte avec idée que je ne galvauderai pas ce mot et que je reste sur mes engagements originels. Sur lesquels je n'ai guère flanché. Par la preuve bien souvent comme modeste déclencheur dans l'activation, la mise en marche de la Décentralisation, (voir note), ou plutôt son continuum, malgré les embûches de ce processus en légère léthargie, surtout dans l'action culturelle ! Et les « dits » prononcés, qui trouvèrent alors des convaincus. J'avais, avec d'autres, essayé de donner du sens, à ce projet : la voie fut ouverte par R. Castells. Dont acte. Après de nombreuses rencontres fructueuses. Je me propose de publier sur mon blog et site, un certain nombre de documents écrits, vidéos et par exemple, ce premier événement qui avait marqué d'une manière tangible une orientation volontariste (à consulter sur mon site, en attente d'autres docs. à l'INA). Cela pour retracer ces moments de convergence. Simple rappel pour dire que ce projet était rendu public, car en 2017 il a fallu que je fournisse des preuves sur ce point !!!
Ces indécisions présentes, mal vécues, sont moralement décevantes certes, mais aussi pernicieuses, cela à mon désavantage. / transmission etc./ Officiellement, je n'ai pas rompu cette démarche et je n'ai pas abandonné cette proposition. N'ayant aucun retour de mes approches avec la municipalité depuis le mois de mars, plus d'info. Refus ? Indifférence ? Je ne sais. Je reste perplexe quant à la manière, totalement discourtoise.

La période qui s'annonce m'oblige donc.
Hors de toute polémique, je vais me contenter, les jours prochains, d'interpeller les « têtes de listes », les ceux qui ne connaissent pas le projet, ou en ont entendu parler. Les contacts ont débuté. Je suis ouvert pour apporter toutes précisions sur ce projet, qui cependant est archivé en mairie, du moins je l'espère !
BILAN suite : + de 64 ans d'activité, d'engagement artistique. Je compte mes années d'exercice, y incluant naturellement mes années d'études. Être artiste c'est apprendre dès les débuts que nous serons souvent, toujours en dépendance des « avis », donc je suis rompu aux refus, le oui et le non font loi dans notre exercice, c'est notre quotidien, qui s'accompagne souvent du « j'aime ou je n'aime pas »... pas de problème et de victimisation de ma part. Il faut apprendre. S'adapter, sans céder sur le sens, la valeur de son travail. Nous sommes toujours sur le fil du oui ou du non et avons donc appris à recevoir un refus, c'est le jeu. Par exemple et à contrario, je fus content d'apprendre qu'un Conseil Municipal acceptait, à l'unanimité, cette donation de 200 œuvres (!) le 22/06/2010 conforté par un courrier de Mr. le Maire R. Castells du 02/07/10.
Mais ce qui me paraît avoir changé d'une manière générale, c'est que les « nons » ne sont plus prononcés. L'expérience que je viens de vivre en 2017/2018, avec l'opus sur les « frontières » et la contre-performance que j'ai vécu, me conduit à ce constat. C'est par le pourrissement des situations, qui a fait que cette création a été repoussée par plusieurs collectivités qui s'étaient engagées et qui ont rompu, n'ont pas tenu leurs engagements, les promesses. Une seule Collectivité, a accepté ce projet in fine. Les autres engagées n'ont pas formulé un avis négatif tranché. Tout s'est fait à l'usure. J'ai parlé, évoqué la grande dérobade, le savant évitement... nouvelles Mœurs ? La seule Collectivité qui a assuré le contrat fut pour mémoire le Conseil Départemental des Hautes-Pynénées. Bravo à eux. J'en profite pour vous dire que je remets ce projet en quête de diffusion ! Merci aussi à ceux qui ont permis de le faire vivre, en partiels maîtrisés, avec des éléments de cet Opus : je les nomme : L' Assos. Bagnèraise « Binaros », qui a établi le lien avec la Maison de la Montagne à Pau (thème sur les « passages »). Amnesty international, pour des Journées solidarité-migrants à Tarbes-Séméeac. Enfin, Marie-Pierre Vieu, députée européenne, qui m'a ouvert magistralement les portes du Parlement Européen à Strasbourg dans un moment fort (vote des lois migratoires) !

Alors oui, il est temps de dénouer cette proposition de donation.
Aussi je choisis la formule la plus simple en concluant cet «EDITO» par un rapide digest-historique succinct de la mise en œuvre de ce projet...



Progetto récit :
En fin d'accomplissement de mon 3ème mandat électif à Bagnères...! Les années 86/89... j'ai porté, rédigé avec quelques amis, artistes, décideurs culturels de la Région (et non des moindres, ce doc. est consultable) un projet pour la création d'un Centre d'Art Contemporain en Région... Document qui a servi par la suite, modestement, de base de travail, du moins au début de débats balbutiants, qui eurent lieu à Toulouse... projet de Labège, des Abattoirs, etc. Nous en reparlerons, car cette approche nous a alors permis de réfléchir sur la suite à donner, pour mener une politique culturelle ouverte et cohérente dans les périphéries, plus simplement nos territoires ! Et les futures relations souhaitables avec la Métropole. Il s'agissait des Arts plastique bien sûr. Mais pas que. Dès 1990/2000, mise en place d'un groupe informel sur l'idée d'une Fondation, ayant pour objet de réfléchir sur la création dans ce Département, d'un outil d'intérêt général, labellisé/musée Art Moderne et Contemporain. À noter que cela reste la seule exigence de ma part, elle figure dans le texte fondateur du 11 avril 2011, pour valider cette donation.
Considérant à l'origine que ce Département était le seul de la « chaîne » à ne pas bénéficier de ce type de structure. Ce groupe tenait ses réunions à la Galerie l'Art en Stalles à Pouzac, dès son ouverture et au moulin d'Ordizan. ! On y croisa des conservateurs de musée. Il y avait des architectes consultés, des critiques, des spécialistes divers : notaires, collectionneurs, responsables de structures liées au tourisme. Ce groupe a donc réfléchi à la création d'une Fondation : approche de donateurs potentiels, réflexion sur le mécénat, artistes ou collectionneurs, des élus qui donnèrent leur avis. Dont Rolland Castells. Je peux en citer d'autres...
Dès 2000, étant en situation de pouvoir être un déclencheur, je décidais d'opter pour une Donation, laquelle pourrait faciliter l'amorce d'un projet. La publication d'une monographie me concernant, à l'initiative d'un éditeur du grand Sud J. Darrigrand, éd. Atlantica. (Biarritz,) auteur Sylvio Brianti, allait faciliter la mise en œuvre de cette proposition et aider à opérer un choix d’œuvres. Ce travail de débroussaillage et de mise en « cohérence muséale », fut confié à Sylvio Brianti, qui recueillit aussi des avis de quelques grandes compétences, locales et régionales ! Cela devant faciliter la venue d'autres forces pouvant se greffer et dynamiser Le projet. Il y eut bien sûr, et très rapidement, rencontre avec le Maire de Bagnèes et la réflexion quant au choix du lieu. Les locaux de l'Observatoire furent le choix retenu. (Voir vidéo site, reportage télé et d'autres à paraître prochainement, concernant ce choix). L'objet de ce texte n'est pas de donner trace de tout ce long parcours, qui connut quelques aléas, tous recevables, (à voir...). Simplement rappel de faits notables, rendus publics. À partir du recrutement en interne de Sylvio Brianti, dont le premier contrat mentionnait pour mémoire :

«Contrat aidé : date recrutement : 28/12 /09.
le 06/01/10 -- Suite à l’entretien avec Monsieur le Maire : 1 journée dégagée des travaux de la médiathèque pour mettre sur pied le projet de création d'un musée d'art Moderne et Contemporain, à partir de la donation de Jacques Brianti à la ville. Temps susceptible d'être adapté.
-Missions complémentaires : création d'un musée d''Art moderne et contemporain. Coordination culturelle muséale et patrimoniale, avec pour objet : élaborer le dossier de création d'un musée d'art moderne et contemporain, s'appuyant sur la donation, d'un plasticien, élaborer et suivre les demandes de subvention y afférant. Suivre la création de ce musée et en prévoir les événements de valorisation. Être force de proposition pour la mise en valeur, au niveau de la ville, des richesses de chaque structure publique.


Dès lors, y a eu accélération du process, prise de décision du Conseil Municipal, acceptation de la donation le 26/06/2010, vote à l'unanimité ! À partir de cette date commença l'élaboration du projet qui débouchera ultérieurement par une mise en place au musée Salies d'une exposition temporaire. Deuxième acte fondateur de ce parcours (qui, nous le savions serait long). Le 24 juin 2011. Sorte de pré-figuration, commissaire de l'exposition : Sylvio Brianti (17/20 œuvres, voir sujet FR3) ; avec en perspective de voir les années suivantes ce genre d'événement reconduit. Ce qui aurait permis d'établir un projet de pérennisation en douceur, sur plusieurs années. Tranches de travaux... etc. Des premières approches sur le lieu, le site... diverses visites avec différentes personnalités... et appréciation sur l'ouverture d'un débat avec l'Université ! La ville était prête... Puis, Il y a eu un temps en creux. Les raisons furent tacitement acceptées. Un événement médiatique mérite cependant d'être cité : Émission télé / Émission spéciale « les Pyrénées demain », samedi 16 février 2013 animé par Sophie Lacarrau... Je fais état de cet événement, pour bien faire comprendre que ce projet n'était pas un projet masqué, fantôme. Cette notation a son importance si je me réfère à certains propos entendus au cours de cette dernière année...!...
Pour cette émission en direct depuis Luchon, diffusée en Midi-Pyrénées Aquitaine et Languedoc Roussillon en présence de quelques « ténors », divers acteurs pyrénéens, politiques, sportifs (Tony Estinguet) etc. français et espagnols et des élus... de l'ensemble de la chaîne des Pyrénées. (doc. à consulter sur le site FR3).
Avec objets principaux : 1) Le développement durable, 2) L'aménagement du territoire et des transports, 3) Le développement économique, 4) Culture et animation des territoires de montagne : parole donnée à Jacques Brianti, filmé à Bagnères...!
Et pour faire court (!), et donner aussi notion du temps passé... je dis un fait, anecdote cruelle au départ. Une rencontre provoquée par moi-même, avec R.Castells et Sylvio Brianti et en conclusion : paroles et décision du Maire :
”Oui, nous avons perdu du temps... pour des bonnes raisons... Oui, on relance le projet...”... Oui, Sylvio me rappelle le jour de mon retour d'un petit congé, et nous mettons en place un dispostif solide pour assoir définitivement le projet

Le jour de cette rencontre supposée nous assistions aux obsèques de R.Castells.
L'intérim assuré, un soutien de principe réaffirmé, par JB Sempastous. Il y eu le décès de Sylvio (2014). Grand désarroi et forte déstabilisation. Cependant il y avait, validé par R.Castells : l'essentiel d'un avant-projet, porté en interne par S. Brianti, avec une forte contribution bénévole, de Philippe Guitton, qui fut un fidèle contributeur à toutes nos recherches, et à ce projet, depuis le début. Son décès m'a affecté considérablement. Avant-projet qui devait permettre d'engager une étude de faisabilité et de contact avec l'Université ! Période complexe, laquelle avec une mise en distance, me semble aujourd’hui (opinion ultra personnelle), avoir été alors la période la plus intéressante stratégiquement et de meilleure opportunité dans le temps.
Il y a eu une nouvelle équipe autour de JBS. Lequel ne s'exprima jamais contre le projet, ne l'a pas renié, et a redit son intérêt. Autre point pour rester dans le mouvement : lors de l'inauguration de mon exposition à l'Escaladieu, en février 2017, un certain nombre d'élus locaux et départementaux me redonnèrent moral, quant à la suite à venir. Cette notation aura de l'importance, car il y a eu quelques dérapages par la suite, ou disons pour rester courtois / gentil, quelques malentendus ! Pour éclairer un peu mes propos, cet avant-projet, qui avait été validé par R. Castells et donc pour mémoire, devant servir de base pour étude de faisabilité, portait en en-tête l'appellation de : OBSERVATOIRE DE L'ART MODERNE ET CONTEMPORAIN. Le lieu retenu était bien ce bâtiment appartenant à l'Université, dans lequel figure déjà bien accrochée, arrimée, la Donation Alix. (Voir rédaction de la nature de cette architecture, voir compte-rendu de Ph Guitton). Les élections qui ont suivi, la députation donc et l'arrivée d'un nouveau Maire ! Présentement, je m'abstiens le plus possible de tout commentaire sur la nature des rencontres que j'ai eu avec lui, sur R.V., peu nombreux et d'autres rencontres dites fortuites. J'oubliais, il y a eu une très brève visite dans mes ateliers à l’occasion d'une manifestation (le faar) pour apprécier la volumétrie des œuvres données, œuvres toujours en mes ateliers ! Cette position relève, est simplement question d'éthique, je n'ai pas rompu les contacts. J'appris lors d'une première rencontre, qu'il y avait un autre projet quant à l'usage de ces locaux. À l'initiative semblait- il du Pdt. de la Communauté des communes. Cet imbroglio révélé fut pour moi le signal d'une certaine confusion. Il n'était pas dans mon rôle d'interférer. Je répète : je ne suis que le Donateur ! Là aussi, sur ce point (l'affectation des locaux) je n'ai pas eu de contact, malgré tout, vivement souhaité... Ce fut pour moi un constat, un vécu d'un premier dérapage. Et le doute s'est installé.
Dans cette affaire si je ne suis que donateur (sous condition d'engagement moral). Je rappelle cependant que j’avais été invité par les deux précédents maires, à rester proche et d'apporter des aides émanant de mes réseaux professionnels. (Avocats spécialisés, etc. divers conseils, ayant par exemple : quelques propositions de certaines personnalités de haute compétence, pour aider à la réflexion de ce projet, je n'ai pas failli dans ce domaine. Déplorant parfois les occasions manquées... Préoccupation qui reste permanente et encore jouable).

Une démarche un peu cahotante ? (!) Il y a dans ce « digest » l'essentiel. Y a-t-il vraiment l'essentiel ? Sûrement pas ! J'ai gommé pas mal de faits... Seulement simple tentative de remise en forme du projet. Son actualisation au cas où ! Et le déroulé de ma patience... et celle des « miens ».
Mais dans la réalité et notamment sur le plan de la valorisation de ce projet, de ses ambitions, il existe d'autres possibles. Il faut rester sur la valeur de ce projet artistique, culturel, cela, bien au- delà de ma personne. Il s'agissait de provoquer la mise en place d'un outil d'intérêt général. Ce temps perdu a certes déboussolé quelques bonnes volontés, donateurs potentiels, etc. Il y a eu d'autres propositions pour animer ce projet, le conforter. On le re-développera le moment venu, si une porte s'ouvre et si un intérêt s'affirme. Le temps est précieux, le temps n'attend pas. Il n'y a pas d'enjeu, autre que celui d'une passation positive. Prendre la décision, et se donner à nouveau du temps pour sa réalisation. (Avec R. Castells et d'autres autour du projet, on se disait raisonnablement : 7/10 ans !)...
Et durant cette maturation réfléchie, un partiel serait visible dès le départ, offert en accompagnement. Il y avait de nombreux tiroirs, dans la mission qui fut confiée, à Sylvio Brianti. Je vois notamment dans ses archives, l'inventaire qu'il a fait sur le rapport de la sculpture à Bagnères, avec les artistes du marbre. « Les possibles » sont nombreux pour rendre ce projet attrayant. J'y ai consacré beaucoup de temps, d'énergie, de préoccupations. J'avais une autre possibilité, plus en douceur, sans souci. Il suffisait de distribuer cette Donation dans plusieurs musées de la Grande Occitanie... J'ai opté pour une manière plus compliquée. J'attends une réponse. Ah j'oubliais, j'avais dit en amont que cela ne serait pas le musée Brianti. À bon entendeur ! Donc, je suis en attente de décision. Je vous dis... j'ai écrit : la transmission c'est fragile, mais cela peut se faire dans la sérénité, la confiance, l'envie.

Vous avez dit : patrimoine ? Qui construit, fabrique ces fameux patrimoines ?
Ce matin 4 janvier, je corrige ce texte et France-inter rend hommage à Albert Camus et l'on entend un bout de son discours, lors de sa nomination au Nobel. Je ne l'avais plus en mémoire. Je vais le re-capter et vous le recommande vivement.

Bonne année à tous, enfin à ceux qui croient à un peu d'humanité !
Pour clore ce récapitulatif, qui va s'avère être de fait, après sa relecture... un livre blanc, à effet de valeur testamentaire de ma part... pour protéger ce projet, qui trouvera je l'espère un point de chute. Donc, lui donner une base solide pour l'exporter éventuellement. Et aider mes ayant droits, pour assumer la suite, de façon apaisée.
Affaire à suivre avec modération et ténacité !
Depuis quelques, temps j'ai mis en état de marche « des dits au quotidien ». Ce jour : réception d'un doc. papier glacé, pub. de la revue « Connaissance des Arts » et la lecture rapide d'un texte de M. Boutoulle, sur l'artiste Maria Helena Viera da Silva « le cœur des cartes... » et pour finir en peinture, je recopie le final pour le plaisir...

Épilogue façon “l'artiste vous salue ! “
« Je lègue à mes amis / un bleu céruléum pour voler haut / Un bleu de cobalt pour le bonheur / Un bleu d'outremer pour stimuler l'esprit / Un vermillon pour faire circuler le sang allégremen t/ Un jaune d'or : richesse / Un jaune baryte, science- fiction, brillance, éclat / Un ocre jaune pour accepter la terre / Un orange pour exercer la vue d'un citronnier au loin / Un jaune citron pour la grâce »... avait écrit M.H.Viera da Silva, dans son testament pictural à la fin des années1980. Consultez donc cette revue, dont j'emprunte ce petit paragraphe... Vive la peinture !


Note : Pour rédiger ce texte, il m'a fallu aller dans mes archives, consulter l'épais dossier « Le Projet Donation ». J'ai revu quelques vidéos, certaines légèrement gommées dans ma mémoire. Hier, j'ai en replay, revu cette émission culturelle « 13h avec vous », ce direct à Toulouse. Interwiev de Sandrine Mödch, (alors journaliste, réalisatrice FR3, ARTE, TF1) qui réalisa par exemple 3 docs sur 3 personnages, de vraies vies en montagne : Yvonne à Campan ; Le curé des cimes ; et Jeannot. Ma réaction après ce visionnement a été de dire : « Pourquoi ai-je rédigé ce texte si long et si difficile à réaliser dans sa forme ? » Aussi je pense que le re-visionnement de ce reportage apporte du sens, conforte ce papier ! Je conseille, invite toutes les personnes intéressées par ce projet, bagnérais, pyrénéens et plus... de consulter mon site, ou celui de FR3. Ce reportage est d'actualité, ou du moins, il remue l'actualité, en fait le présent... il interpelle !
Voir le reportage (20mn)



Sachez que je réponds à l'invitation de la « Bouquinerie » rue des Thermes et face aux thermes ! ... À la mi-février / mars 2020... En vitrine, des inédits, évocation des « peintres du ciel, peintres des utopies ». Et la lecture de L'Arioste + « un peu » des armoires sorties de l'atelier. + des inédits : petits volumes et desseins divers... Cela ressemble à une expo. Dite, impromptue ! Voir prochainement mon blog.

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